Le microbiote intestinal influence la qualité du sommeil, selon une étude japonaise

Par Claire Xavier
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Compte tenu des nombreux facteurs qui peuvent mettre le microbiote en déséquilibre, il est essentiel de favoriser sa santé intestinale généralement via l’alimentation. En fin de compte, un microbiote intestinal perturbé a aussi des conséquences sur notre vie quotidienne et surtout sur le sommeil, d’après une étude récente japonaise menée sur des souris. À ne pas mentionner que les troubles du sommeil sont susceptibles d’entraîner d’autres problèmes de santé.

La qualité du sommeil dépend de la santé du microbiote intestinal

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Des scientifiques de l’Université de Tsukuba au Japon se sont intéressés à l’action des bonnes bactéries présentes dans l’intestin. Ils se sont concentrés plus précisément sur leur capacité de changer l’environnement et le contenu des intestins chez des souris, ce qui a montré également une répercussion sur le sommeil.

L’équipe de chercheurs menée par le professeur Masashi Yanagisawa a divisé des souris de laboratoire en deux groupes. Le premier a reçu un cocktail d’antibiotiques puissant pendant 4 semaines dans le but de réduire significativement leurs micro-organismes intestinaux. Le deuxième groupe témoin suivait le même régime alimentaire, mais sans prise d’antibiotiques.

La digestion décompose les aliments en substances appelées métabolites. Après avoir analysé les données de l’étude, les chercheurs ont constaté des différences significatives dans les métabolites des deux groupes de souris. Ensuite, l’équipe s’est mise à déterminer les fonctions de ces métabolites et a dévoilé que le traitement par antibiotiques a gravement affecté la fabrication de neurotransmetteurs, les molécules responsables de la communication entre les cellules du cerveau.

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Par exemple, la connexion tryptophane-sérotonine était presque éliminée. Par conséquent, les souris pauvres en microbiote intestinal avaient plus de tryptophane que le groupe témoin mais presque aucune sérotonine. De plus, les souris étaient aussi carencés en métabolites de la vitamine B6 qui boostent la production des neurotransmetteurs sérotonine et dopamine.

Enfin, les auteurs de l’étude ont analysé le sommeil des souris dont le microbiote intestinal était compromis. En surveillant leur activité cérébrale, les chercheurs ont constaté un sommeil perturbé. Le professeur Yanagisawa croit que le déficit en sérotonine est responsable des troubles du sommeil, mais plus de recherches seront nécessaires pour identifier le mécanisme exact.

Étude publiée dans la revue Scientific Reports



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