Un progrès scientifique significatif dans la lutte contre la tuberculose
En 2019, 10 millions de personnes ont développé la tuberculose et environ 1,4 millions ont décédées à la suite de maladies liées à cette infection. Pourtant, beaucoup de cas demeurent non identifiés. Au cours des années, plusieurs pays ont fait des progrès continus dans la lutte contre la tuberculose, précise l’Organisation mondiale de la Santé. Toutefois, dans son rapport récent, l’OMS évoque que ce progrès est menacé en raison de la pandémie de coronavirus. Il s’agit plus précisément d’une diminution considérable des notifications de cas de cette maladie infectieuse, ce qui « pourrait entraîner une augmentation considérable du nombre de décès supplémentaires dûs à la tuberculose », affirme l’OMS. Cependant, une percée scientifique concernant la prévention de la TB vient d’être effectuée.
Une percée scientifique dans la lutte contre la tuberculose
Des chercheurs de l’University College London ont créé un nouvel outil capable d’évaluer les risques qu’une personne présente de développer la tuberculose. Cette découverte pourrait donc aider à limiter la propagation de cette maladie infectieuse et à améliorer la qualité de vie de plusieurs individus à travers le monde entier.
Les scientifiques croient avoir développé un algorithme qui pourrait même éradiquer la tuberculose dans certains pays. Bien que ce soient les patients atteints de tuberculose active qui recourent à un traitement médical, l’algorithme en question vise à aider les personnes infectées par la phase latente de la bactérie. C’est-à-dire, lorsque celle-ci ne provoque pas de maladie.
Après avoir analysé les données de plus de 80 000 personnes, les auteurs de l’étude ont constaté que 16 % des enfants atteints de tuberculose latente et ayant eu des contacts avec un sujet tuberculeux, risquent de développer une forme active dans les 5 ans suivant l’examen médical.
Les résultats de l’étude montrent aussi que le risque de développer une tuberculose diminue considérablement avec le temps et que la plupart des personnes souffrant d’une phase active ont probablement développé celle-ci au cours des deux premières années suivant l’infection latente.
« Si nous pouvons identifier les personnes les plus à risque de développer la tuberculose, nous pouvons traiter l’infection avec des antibiotiques préventifs afin d’éviter une aggravation de la maladie », explique le Dr. Rishi Gupta, auteur de l’étude. D’après lui, les tests actuels utilisés pour identifier une future infection active à la tuberculose, ne sont pas assez précises.
La contamination par tuberculose s’effectue même par l’inhalation d’un tout petit nombre de bactéries. Le système immunitaire surveille ces dernières pendant des années jusqu’à ce que l’infection devienne active. Environ 1/4 de la population mondiale est atteinte de tuberculose latente, selon l’OMS.
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