Traiter l’apnée du sommeil permet de diminuer le risque de démence
L’apnée du sommeil est un syndrome fréquent qui touche au moins 30 % des personnes âgées de plus de 65 ans et correspond à des interruptions répétées et incontrôlées de la respiration lors du sommeil. L’Inserm identifie l’âge et le surpoids comme facteurs de risque et distingue 5 conséquences dont certaines sont graves : ronflements, fatigue chronique, somnolence diurne, troubles cardiovasculaires et décès prématuré. Il est donc primordial d’agir en termes de traitement non seulement pour éviter les répercussions susmentionnées, mais aussi pour réduire son risque de souffrir de démence. On vous présente la dernière étude à propos de cette pathologie.
Soigner l’apnée du sommeil par PPC permet d’éviter de souffrir de démence
Selon des chercheurs de l’Université de Michigan, soigner correctement l’apnée du sommeil diminue le risque de développer la maladie d’Alzheimer ou une autre forme de démence. Pour aboutir à ces conclusions, les scientifiques ont étudié les effets du traitement le plus connu, celui par ventilation en pression positive continue (PPC) sur plus de 50 000 personnes âgées de plus de 65 ans et touchées par une apnée obstructive du sommeil. Cette méthode thérapeutique consiste à dormir avec un masque apportant de l’air tout au long de la nuit. Dans la plupart des cas, l’arrêt de ce traitement entraîne une récidive dès la première nuit.
Publiée le 26 mars 2021 dans la revue Sleep, l’étude des chercheurs américains a établi un rapport entre l’apnée du sommeil et la maladie mentale. Une partie des participants ont reçu un traitement par pression positive continue tandis que les autres n’étaient pas soignés. Les scientifiques ont constaté que le risque de démence ou de maladie d’Alzheimer est moins élevé chez les personnes traitées par rapport à celles qui ne l’étaient pas.
L’auteure principale de la recherche, Galit Levi Dunietz, confirme que le traitement par pression positive continue pourrait protéger les individus souffrant de ce syndrome respiratoire du risque de démence. Elle suggère que ce rapport puisse s’expliquer par le lien entre le sommeil et les fonctions cognitives.
Ces arrêts respiratoires nocturnes peuvent durer généralement de 10 à 30 secondes, mais ils varient en fonction de l’individu et de la gravité de la maladie. Le sommeil perturbé se révèle le premier symptôme, car les malades se réveillent par le manque d’air. Non traitée, l’apnée du sommeil peut également amplifier le risque de souffrir de diabète de type 2 et de tension artérielle élevée.
Références :
Inserm : « Apnée du sommeil ».
Sleep (2021) : « Obstructive Sleep Apnea Treatment and Dementia Risk in Older Adults », G. L. Dunietz et coll.