Retourner la terre en automne : bonne ou mauvaise idée ?

Disons-le d’emblée : c’est en automne que le sol doit être préparé pour ne pas s’appauvrir durant l’hiver et être suffisamment riche pour accueillir les plantations de printemps. Ainsi, vous le préparerez pour le protéger pendant l’hiver et l’enrichir au printemps. Doit-on retourner la terre en automne ? Oui et non…

Retourner la terre en automne : prenez vos précautions !

Si les jardiniers affûtent leurs outils à la fin de l’hiver et se remettent à l’ouvrage à l’arrivée des beaux jours, au printemps, en retournant la terre. Mauvaise idée, à ce moment-là, les sols se retrouvent complètement affaiblis. En automne, c’est mieux ! Toutefois, le travail du sol ne en aucun se faire en profondeur pour ne pas endommager les racines des arbres et arbustes à proximité. En plus, si vous avez la main trop lourde, vous pourrez détruire aussi une partie de la vie du sol. En effet, vous n’êtes pas sans savoir que les micro-organismes sont indispensables à l’équilibre du sol et à sa structure. Gardez en tête que la profondeur du travail du sol dépend de l’état du sol, et des légumes que l’on souhaite cultiver l’année suivante. Par exemple, si le sol est juste compacté en surface, un petit coup de griffe suffit. Si le sol est compacté en profondeur, il faut l’aérer plus profondément avec une fourche-bêche. Pour nourrir le sol, ajoutez du compost, du fumier ou d’autres amendements, sans former de gros tas. Répartissez-le de manière unifrome sur le sol décompacté. Pour bien nourrir ce dernier, nous vous conseillons de renouveler  cette couche un mois plus tard quand l’amendement aura bien été assimilé par les micro-organismes du sol. De plus, mieux vaut laisser le compost à même le sol pendant quelques jours pour que la pluie le fasse pénétrer comme il faut dans la terre.

Attention à ne pas endommager votre sol !

Pour rappel, la terre est vivante et contient de nombreux organismes essentiels à sa bonne santé. Ainsi, la faune visible du sol se compose de centaines d’espèces comme :

• les insectes
• les acariens
• les cloportes
• les vers de terre

Continuons les présentations : il y a tout d’abord la faune endogée. Ce sont principalement les vers de taille moyenne qui vivent dans les premiers centimètres du sol, creusent des galeries horizontales et se nourrissent, entre autre, des racines mortes. Vient ensuite la faune épigée, qui vit en surface, dans la litière de débris végétaux. Là sont présents surtout les vers rouges et aussi quelques autres habitants comme !

•  les collemboles
• les iules
• les nématodes

Terminons notre top 3 des êtres vivants essentiels à la bonne santé du sol avec la faune anécique. Cette dernière se compose des gros vers de terre créant de longues galeries verticales et permanentes dans la terre. Ces vers montent en surface se nourrissent de matière organique, puis la redistribue sous forme de turricule, en surface.

Bonus : enrichir plutôt que retourner la terre en automne

Complétons cet article avec en bonus le paillis qui a le vent en poupe ces dernières années pour faire du bien à la terre pendant la période froide. C’est une technique efficace pour enrichir tout en protégeant le sol. Pour maintenir l’humidité, réduire la croissance des herbes indésirables et protèger le sol des gelées et sécheresses couvrez votre sol des matières organiques suivantes :

• la paille
• les feuilles mortes
• le Bois Raméal Fragmenté (BRF)

Pour ne rien gâcher, la décomposition du paillis ajoutera de la matière organique au sol et améliorera autant sa structure que sa fertilité. Au printemps, écartez le paillis pour réchauffer le sol. Le travail de la terre n’en sera que plus simple !

Et vous, comment travaillez-vous la terre en automne ? Partagez-nous vos techniques de jardinage sur notre page Facebook ! En bonus, voici pour vous un article pour savoir  pourquoi mon compost est trop humide en hiver. C’est utile, vous allez voir !