Faire grimper les melons : le pourquoi du comment !

« Voilà l’été, voilà l’été, j’aperçois le soleil » et les melons aussi ! En effet, ce sont les incontournables de nos plats d’été tant nous les apprécions en réponse à la canicule à tout moment de la journée. En plus, les melons sont faciles à cultiver et à entretenir : du plein soleil, quelques soins de temps à autre et le tour et le tour est joué. Une autre bonne raison de les adopter au jardin est de faire grimper les melons. De cette façon, vous gagnerez de la place et réussirait certainement à avoir une récolte des plus fructueuses.  On vous en dit tout de suite un peu plus dans cet article consacré à notre chouchou de l’été !

Le melon : tour d’horizon

Savez-vous qu’il y a bien longtemps, le melon ne dépassait même pas les 50 grammes. Les temps ont bien changé n’est-ce pas ? De forme ovale ou ronde selon les variétés, il affiche une écorce qui varie du blanc au jaune en passant par le vert, et qui dessine des secteurs. Cette peau épaisse cache une chair de couleur variable selon les variétés : du blanc à l’orangé et toujours juteuse. Au centre se rencontrent des fibres dans lesquelles sont entremêlées les nombreuses graines. Vous n’êtes pas sans savoir que la chair comme les graines se consomment. Voyons plus précisément les différentes variétés ainsi que les plantes amies du melon. Cela pourrait servir non ?

Quelles sont les variétés de melon ?

Il existe un très grand nombre d’espèces et de variétés de melon. Limitons-nous aujourd’hui à la France et à ses principales variétés.  Le « number one » des étals est le melon d’Espagne. Ce dernier est un fruit d’hiver à très bonne conservation, de forme ovoïde et long d’une trentaine de centimètres. Il pèse généralement entre 1,5 et 3 kg. Sa peau est jaune vif. Seul bémol : si sa chair blanche à verdâtre est très désaltérante, ce melon n’a pas un grand parfum. Les Français raffolent des melons suivants :

• Le melon Cantaloup est un type de melon rond à peau lisse vert clair, de taille moyenne. Sa chair orange est très juteuse et sucrée et doit être consommée rapidement. Il se décline en de nombreuses variétés.
• Le Charentais a une peau relativement fine, verte, striée de bandes vertes. Celle-ci peut être lisse ou brodée. La chair du charentais jaune est très juteuse et sucrée.
• Le  Galia est un melon légèrement ovoïde à peau jaune et légèrement brodée. Il vire à l’orangé à maturation. Ce melon offre une chair très pâle délicieusement sucrée et parfumée.
• Le melon brodé est un type de melon, qui affiche une peau épaisse recouverte de reliefs beiges liégeux qui rappellent la broderie. Son poids moyen oscille entre 1 kg et 1,8 kg.

Quelle plante ne pas associer au melon ?

Si dans certains pays, il est de coutume de planter tomates, pastèques et melons côte à côte, c’est parce que l’oïdium y est beaucoup moins présent. Dans nos contrées, parmi les plantes à ne pas associer au potager, il faut noter que le melon ne fait pas partie des plantes amies de la tomate, car, il est, comme elle, sensible à l’oïdium. Si la tomate a pour plantes amies le poireau, l’asperge, le basilic, le radis, l’oignon, la carotte et le persil, le melon, lui, n’apprécie que la compagnie du tournesol et du maïs. Gardez tout de même à l’esprit que le melon comme la tomate sont très gourmands en eau et en compost mûr aussi. À bon entendeur…

 

Pourquoi faire grimper les melons ?

Les melons font partie des cucurbitacées qui développent de très longues et épaisses tiges possédant des vrilles qui peuvent lui permettre de s’accrocher à un support.  Ces dernières ont des ramifications qui s’étalent et grimpent facilement. C’est parce que les cucurbitacées prennent beaucoup de place et peuvent vite s’étendre à tout le potager qu’il est de bon de les faire grimper.Ceci, à la fois pour optimiser l’espace, mais aussi pour favoriser l’exposition au soleil de vos légumes. Ainsi en hauteur, les cucurbitacées profiteront des avantages suivants :

• plus aérées
• moins propices aux maladies
• plus faciles à récolter

Les melons ne dérogent pas à la règle : ils ont des tiges rampantes qui peuvent être aisément enroulées autour d’un tuteur. Mais, ce n’est pas tout : au niveau de chaque nœud se développent des vrilles qui s’enroulent autour de supports fins dès qu’ils en ont l’occasion. Concernant le gain de place évoqué plus haut, jardiner des melons à la verticale comporte tous les avantages cités plus haut ainsi que les suivants :

• Préservation des fruits de l’humidité et des salissures du sol
• Amélioration de l’exposition des feuilles et des fruits à la lumière du soleil
• Éloignement des fruits de l’appétit des limaces et des fourmis
• Facilités de circulation du jardinier entre les rangs

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Pourquoi les palisser ?

Tout d’abord, les melons grimpants pendent au bout de leur pédoncule lorsqu’ils se développent et prennent du poids. Heureusement, le pédoncule s’épaissit et durcit au fil de sa croissance afin de pouvoir supporter plusieurs kilos sans casser. Toutefois, la plante reste fragile et il convient de prendre ses précautions lors des manipulations. À ce titre, si vous avez vu les choses en grand en cultivant de gros melons, nous vous recommandons de les emballer et les soutenir avec un filet que vous accrocherez à la structure du palissage. Un sac de pommes de terre fera particulièrement l’affaire.

Comment faire grimper les melons ?

Il est l’heure de passer à l’action et de vous révéler comment palisser les melons comme il faut pour vous assurer une récolte des plus fructueuses ! D’abord, notez que la structure destinée à accueillir les tiges grimpantes du melon doit être suffisamment solide pour supporter le poids de tous les melons. De plus, celle-ci doit aussi comporter des tuteurs suffisamment fins pour que les vrilles puissent s’y accrocher. Pour ce faire, nous vous offrons sur un plateau deux solutions simples. La première est un grillage. Celui-ci guidera les tiges sur le grillage au fur et à mesure de leur développement et vous permettra de ne pas laisser grossir et se coincer un fruit dans une des mailles du grillage. Ce dernier peut être un treillis soudé en fer à béton, tendu verticalement entre deux piquets solides le long du rang de melons. De même, un filet à ramer trouvé dans le commerce pourrait bien faire l’affaire. L’autre technique, propice à la culture sous serre, consiste à fixer une ficelle sur la structure. Il convient de la disposer au point le plus haut de la serre, au-dessus de chaque plant de melon. Ensuite, attendez que la tige principale des melons soit suffisamment développée pour y enrouler le bas des ficelles. Enfin, au fur et mesure que les tiges se développent, vous devrez enrouler la ficelle au-dessus des nouvelles feuilles. Bien entendu, c’est un suivi régulier des opérations d’entretien qui évitera le fait que la plante ne se casse sous le poids des melons et vous assurera une récolte fructueuse. On compte sur vous !

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