Dépistage possible du cancer de l’endomètre via un test urinaire
Mis à jour le: Fév 13, 2021Le cancer de l’endomètre est le sixième cancer le plus fréquent chez la femme. En 2018, près de 382 000 nouveaux cas et 89 000 décès ont été enregistrés dans le monde entier. Généralement, la plupart des patientes sont prises en charge tôt après l’apparition des premiers symptômes qui incluent un saignement post-ménopause. Mais diagnostiquée à un stade plus avancé, cette pathologie diminue la chance de survivre. De nouvelles stratégies seraient donc nécessaires pour mieux diagnostiquer ce cancer. Dans ce contexte, des scientifiques britanniques offrent des découvertes assez prometteuses.
Dépistage du cancer de l’endomètre grâce à un test urinaire ?
Le cancer de l’endomètre est connu aussi sous l’appellation cancer du corps utérin et il est souvent confondu avec celui du col de l’utérus. Il importe donc à apprendre à faire la différence car ce sont deux pathologies différentes. Le cancer de l’endomètre est particulièrement fréquent chez les femmes ménopausées tandis que celui du col de l’utérus touche les jeunes filles et il est causé par une infection par le HPV (le Human Papilloma Virus), un virus transmis sexuellement.
Qu’il s’agisse de cancer du corps utérin ou du col de l’utérus, le dépistage s’effectue via une biopsie qui consiste en le prélèvement de cellules utérines. C’est une méthode douloureuse, invasive et gênante. À cela s’ajoute aussi la réitération fréquente en raison de problèmes techniques. Mais cet examen peut bientôt rester dans le passé.
Des scientifiques britanniques de l’Université de Manchester ont réalisé une étude assez prometteuse selon laquelle le dépistage du cancer de l’endomètre peut s’effectuer via un simple test urinaire ou vaginal : des prélèvements qui pourraient être réalisés à la maison. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue Nature Communications.
Cette nouvelle méthode de diagnostiquer le cancer de l’endomètre a démontré une efficacité encourageante. Elle a diagnostiqué correctement 91,7 % des patientes qui souffraient effectivement de cette pathologie. En revanche, le test a montré une efficacité de 88,9 % chez les femmes saines.
Étude publiée dans Nature Communications