Une étude associe la consommation d’alcool modérée à un risque de cancer plus élevé
Une nouvelle étude du Centre international de recherche sur le cancer au sein de l’Organisation mondiale de la Santé a associé la consommation d’alcool à un risque de cancer sensiblement élevé. Les chercheurs ont identifié notamment les formes suivantes : cancer du sein, du côlon et de la bouche. Ce risque était présent même chez les buveurs légers à modérés (jusqu’à deux verres par jour) qui représentaient en effet 1 sur 7 de tous les nouveaux cancers en 2020 et plus de 100 000 cas dans le monde. Les travaux ont paru le 13 juillet dans la revue prestigieuse The Lancet Oncology.
La consommation limitée d’alcool augmente aussi le risque de cancer
« Pour ce qui est des cancers associés notamment à l’alcool, tous les niveaux de consommation sont liés à un risque. Par exemple, chaque verre de vin de taille standard par jour est associé à un risque de cancer du sein 6% plus élevé. », a expliqué le co-auteur de l’étude, le Dr. Jürgen Rehm.
L’étude de modélisation s’est appuyée sur des données portant sur l’exposition à l’alcool qui provenaient de presque tous les pays du monde. Elles étaient combinées aux dernières estimations du risque relatif de cancer en fonction du niveau de consommation.
« L’alcool peut causer un cancer de plusieurs façons », affirme le Dr. Kevin Shield, co-auteur de l’étude. Il ajoute encore que « Le principal mécanisme par lequel l’alcool provoque le développement d’un cancer réside dans l’altération de l’ADN. Parmi les autres facteurs possibles figurent notamment la consommation chronique d’alcool, qui entraîne une cirrhose, et qui contribue au dérèglement des hormones sexuelles, ce qui conduit à un cancer du sein. L’alcool augmente également le risque de cancer du cerveau et du cou chez les fumeurs, car il favorise l’absorption des substances cancérigènes du tabac. ».
Le Dr. Rehm explique que les recherches portant sur le rapport entre la consommation légère-modérée d’alcool et le cancer est relativement nouvelle et la politique publique ne reflète pas encore le degré de risque de cancer.
Références :
The Lancet Oncology (juillet 2021) : « Global burden of cancer in 2020 attributable to alcohol consumption: a population-based study », Jürgen Rehm et coll.
Science Daily (juillet 2021) : « New study links moderate alcohol use with higher cancer risk ».