La maladie du foie gras augmente significativement le risque d’une grossesse compliquée
La maladie du foie gras ou stéatose hépatique non alcoolique (la NASH) est généralement associée au surpoids, à l’obésité, à l’insulinorésistance et au diabète. En outre, elle promet de devenir un véritable défi de santé publique. À l’heure actuelle, il n’existe que de mesures hygiéno-diététiques à adopter pour améliorer un peu sa qualité de vie. Aucun traitement ne peut en venir à bout. Dans une étude publiée le 9 juin 2020 dans le Journal of Hepatology, des chercheurs expliquent que la présence de la NASH chez les femmes enceintes augmente significativement le risque de complications de grossesse.
La maladie du foie gras peut entraîner des complications liées à la grossesse
La prévalence de stéatose hépatique non alcoolique connaît une augmentation chez les jeunes adultes et peut affecter les femmes en âge de procréer. On ignorait jusqu’ici si pendant la grossesse la NASH entraîne des risques graves pour la santé maternelle ou périnatale. Pour en savoir plus, des chercheurs américains de l’Université de Californie ont étudié les données des patientes hospitalisées et ont évalué l’incidence de la maladie du foie gras dans la grossesse après 20 semaines de gestation. Les résultats étaient comparés à ceux des grossesses avec et sans d’autres maladies chroniques du foie.
Les facteurs suivants étaient également impliqués à l’étude : naissances prématurées, hémorragies post-partum, complications hypertensives et mort maternelle ou fœtale.
L’étude a analysé 18 574 225 grossesses dont 5640 avec une maladie du foie gras et 115 210 avec une autre maladie chronique du foie. Les grossesses avec NASH ont presque triplé pour la période entre 2007 et 2015. Par rapport aux autres groupes, les patientes atteintes stéatose hépatique non alcoolique pendant leur grossesse ont plus fréquemment souffert de diabète gestationnel, de complications hypertensives, d’hémorragie post-partum et de naissance prématurée.
L’incidence de la maladie du foie gras pendant la grossesse a presque triplé au cours de la dernière décennie et elle est associée aux complications hypertensives, aux hémorragies post-partum et aux naissances prématurées. La NASH doit être considérée comme une condition obstétrique à haut risque nécessitant une attention et des soins plus importants, ont conclu les auteurs.
Référence :
Journal of Hepatology (juin 2020) : « Non-alcoholic fatty liver disease in pregnancy is associated with adverse maternal and perinatal outcomes », Monika Sarkar et coll.