Les activités cognitivement stimulantes retardent de 5 ans l’apparition de la maladie d’Alzheimer
Lire, écrire des lettres, jouer aux cartes, faire des puzzles… voici certaines des activités qui peuvent retarder de cinq ans l’apparition de la maladie d’Alzheimer. C’est ce que suggère en effet une récente étude publiée le 14 juillet 2021 dans le journal Neurology. Selon les résultats, les activités susmentionnées permettent aux seniors de limiter leur solitude et de se distraire, ce qui s’avère une excellente façon de diminuer le risque de démence. Autrement dit, entraîner son cerveau grâce à des activités stimulant la cognition pourrait retarder la maladie de cinq ans.
La stimulation cognitive peut retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer
Il n’est jamais trop tard de se lancer dans de nouvelles activités même si on a 80 ans. Au contraire, stimuler sa cognition lorsqu’on est âgé peut retarder l’apparition de la démence due à la maladie d’Alzheimer. Pour arriver à ce constat, des chercheurs ont recruté 1903 personnes âgées en moyenne de 80 ans et sans démence au début de l’étude. Les participants étaient suivis pendant en moyenne sept ans au cours desquels ils étaient soumis à des examens annuels consistant en quelques tests cognitifs.
Au début de l’étude chacun des volontaires a évalué sa participation à des activités cognitives au cours de l’année précédente. Ces dernières portaient notamment sur la fréquence à laquelle les participants ont lu des livres, ont fait des puzzles, ont joué aux dames, aux jeux de société, aux cartes, etc. L’échelle d’évaluation comportait 5 points au maximum dont 1 signifie une fois par an et 5 – tous les jours ou presque.
Les participants étaient divisés en deux groupes : à forte et à faible activité cognitive : un résultat moyen de 4 et de 2,1 respectivement.
Pendant la période de suivi, 457 participants âgés en moyenne de 89 ans ont souffert de la maladie d’Alzheimer. Sur ces 457 personnes, celles qui avaient les niveaux d’activités cognitives les plus importants, ont développé la condition à l’âge de 94 ans. En revanche, les individus qui pratiquaient moins d’activités sont tombés malades à l’âge de 89 ans, soit cinq ans plus tôt.
Les chercheurs ont conclu que pratiquer des activités plus tard dans la vie pourrait retarder de cinq ans l’apparition de démence due à la maladie d’Alzheimer. Rappelons que notamment le manque de stimulation intellectuelle fait partie des facteurs de risque d’Alzheimer prouvés par la science.
Référence :
Neurology (juillet 2021) : « Cognitive Activity and Onset Age of Incident Alzheimer Disease Dementia », Robert S. Wilson et coll.