Dangereux pour la santé, le gaz hilarant sera bientôt interdit aux mineurs

Par Claire Xavier
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Un rapport récent de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) alarme sur les dangers des ballons de gaz hilarant sur la santé. La toxicologue Cécilia Solal qui a coordonné l’étude, explique qu’en effet c’est notamment l’inhalation du protoxyde d’azote (une pratique très courante parmi les jeunes) qui présente plusieurs risques pour la santé surtout au niveau neurologique. Elle précise encore que les jeunots ne se rendent pas du tout compte des dangers de l’usage détourné de ce type de gaz.

Le gaz hilarant est dangereux pour la santé et sera bientôt interdit aux mineurs

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En règle générale, le protoxyde d’azote se contient dans de petites cartouches métalliques à vider dans les siphons de cuisine en tant qu’un gaz propulseur. Cependant, depuis des années, on observe un usage détourné qui consiste à inhaler du protoxyde d’azote déjà surnommé gaz hilarant. Les ados l’utilisent comme une drogue euphorisante pas chère et à effet rapide sans se rendre compte qu’il pourrait y avoir des problèmes neurologiques persistants y compris des maux de tête et des vertiges.

En effet, le gaz hilarant n’est pas du tout nouveau. Grâce à ses propriétés antidouleur, il trouve une application dans la médecine. Mais son usage actuel s’est énormément développé au cours des dernières années, ce qui inquiète les experts. Cécilia Solal parle même d’une « consommation de masse grand public ».

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La recherche de l’Anses repose sur des données fournies par les Centres antipoison français. 66 intoxications au gaz hilarant ont été constatées pour la période entre le 1 janvier 2017 et le 31 décembre 2019. Dans la majorité des cas, il s’agit de jeunes hommes âgés de 20-25 ans. La plupart des symptômes étaient d’origine neurologique ou neuromusculaire. Des problèmes d’une gravité forte, comme convulsions, étaient également présents. Les autres symptômes incluent un arrêt cardio-respiratoire, tremblements, contractions involontaires, etc.

Le fait que ces symptômes neurologiques peuvent persister est le plus inquiétant. La toxicologue Solal précise donc qu’il s’agit d’un problème de santé publique et que les cas les plus graves sont plutôt liés à une surconsommation durant des mois.

Heureusement, une proposition de loi pour interdire la vente de gaz hilarant aux mineurs, a été adoptée par le Sénat. Il ne reste que le débat à l’Assemblée nationale. À titre d’information, le Danemark est le premier pays de l’UE à adopter cette interdiction.

Source : ANSES



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