Découverte d’une bactérie pouvant aider à traiter la dermatite atopique
Connue également comme eczéma atopique, la dermatite atopique présente une inflammation chronique de la peau très fréquente qui se développe généralement chez le nourrisson et l’enfant. Cependant, elle peut persister et fait son apparition même chez les ados et l’adulte. Le traitement de cette maladie cutanée s’effectue via des soins locaux et en fonction du problème concret : crèmes hydratantes, antiseptiques ou des onguents à base de corticostéroïdes. Mais une étude récente promet de révolutionner le traitement de l’inflammation grâce à une bactérie.
Découverte d’une bactérie qui peut traiter la dermatite atopique
Cette découverte importante était réalisée par des chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Californie à San Diego aux États-Unis. Leurs travaux ont paru le 22 février 2021 dans la revue Nature Medicine. Les experts ont pu identifier une souche universelle de bactéries présente sur la surface cutanée humaine saine et qui pourrait permettre d’apaiser les personnes atteintes de dermatite atopique en réduisant l’inflammation et les demangeaisons qui en sont provoquées.
Les scientifiques se sont mis à étudier profondément plus de 8000 isolats de bactéries staphylococciques originaires de peau saine, c’est-à-dire de sujets sans eczéma. Cela a permis aux chercheurs d’identifier les souches capables d’inhiber le développement de l’eczéma. Il s’agit concrètement d’un seul type de bactérie, celui du Staphylococcus hominis A9.
D’abord, des tests sur des souris de laboratoires ont été réalisés avant de procéder à un essai clinique de phase 1 impliquant 54 volontaires atteints d’eczéma atopique. Les résultats ont dévoilé une forte diminution de Staphylococcal aureus, la bactérie pathogène chargée de l’aggravation de la maladie cutanée, ainsi qu’une amélioration des démangeaisons et de l’inflammation de la peau.
Les auteurs de l’étude confirment donc une amélioration de l’état des participants ayant reçu le traitement bactérien. Aucuns effets secondaires n’ont été signalés. Les chercheurs ajoutent aussi que des analyses futures vont déterminer l’utilisation potentielle de ce traitement sur une longue période de temps afin de diminuer la gravité de la dermatite atopique et d’améliorer la qualité de vie des patients.
Étude publiée dans la revue Nature Medicine