Tout savoir sur la dépression prénatale : un état qui passe souvent inaperçu
Enceinte ou non, la dépression post-partum est un phénomène connu par toutes les femmes. Mais avez-vous entendu parler de dépression prénatale dont les symptômes peuvent être confondus avec ceux de la dépression elle-même ? On vous dit tout !
La dépression prénatale, est-elle assez fréquente ?
Les recherches suggèrent qu’environ 7% des femmes enceintes souffrent de dépression pendant leur grossesse. Les taux pourraient être plus élevés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Le trouble de l’humeur le plus courant dans la population en général, la dépression entraîne un sentiment persistant de tristesse et de perte d’intérêt. Cette condition est deux fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes et son apparition initiale atteint un pic au cours des années de reproduction de la femme.
Pourquoi cet état dépressif passe souvent inaperçu ?
Comme nous avons mentionné au début de notre article, les symptômes de la dépression prénatale rappellent ceux des troubles induits par les changements hormonaux au cours de la grossesse, ce qui complique le diagnostic. On parle notamment des changements au niveau du sommeil, de l’énergie et d’appétit.
En outre, les femmes ont généralement du mal à en parler à leurs soignants en raison de la stigmatisation associée à la dépression. Il existe également la tendance à se concentrer davantage sur la santé physique de la femme enceinte plutôt que sur leur bien-être mental.
Facteurs de risque à prendre en compte :
- Anxiété
- Stress
- Antécédence de dépression
- Faible soutien social
- Grossesse non désirée
- Violence familiale
Signes et symptômes de la dépression prénatale :
- Anxiété excessive au sujet du bébé.
- Faible estime de soi, des doutes à propos du rôle de parent.
- Incapacité d’éprouver du plaisir pour des activités habituellement appréciées.
- Faible adhésion aux soins prénataux.
- Tabagisme, consommation d’alcool ou de drogues.
- Faible prise de poids due à une alimentation réduite ou inadéquate.
- Pensées suicidaires.
Certaines études suggèrent que les épisodes dépressifs sont plus fréquents au cours du premier et du troisième trimestre.
La dépression prénatale non traitée augmente le risque de problèmes de santé pour maman et bébé. Il est particulièrement important d’être vigilante à propos de vos symptômes. À ne pas mentionner que l’état dépressif au cours de la grossesse amplifie aussi le risque de souffrir d’une dépression post-partum.
Les options de traitement varient en fonction de la gravité de la dépression et peuvent inclure une psychothérapie, des antidépresseurs ou bien les deux. Sachez qu’il n’y a rien d’embarrassant de demander de l’aide médical.
Source :
Mayo Clinic (octobre 2019) : « Depression during pregnancy : You’re not alone ».