Étude : ce facteur peut être un signe annonciateur de la crise cardiaque
Le dépistage précoce des maladies cardiaques est de mise afin d’éviter des conséquences plus graves telles qu’un infarctus du myocarde. Connu communément comme crise cardiaque, ce dernier est causé par l’obstruction de l’artère coronaire qui engendre une destruction du muscle cardiaque. Rappelons qu’il s’agit d’une urgence et qu’il est crucial d’appeler le 15 pour une prise en charge rapide. Mais est-ce possible de prévenir un infarctus du myocarde ? Selon une nouvelle étude, il existe un facteur-clé auquel il faut porter une attention toute particulière. Lequel ?
La crise cardiaque s’annonce des années avant sa survenue
Publiée le 13 janvier 2021 dans le Journal of the American Heart Association, l’étude a été menée par des chercheurs de l’Université Edith Cowan à Perth, en Australie. Les résultats ont dévoilé que les personnes atteintes d’une calcification de l’aorte abdominale (CAA) sont 2 à 4 fois plus susceptibles de souffrir d’une crise cardiaque. Plus la calcification sur la paroi des vaisseaux sanguins est importante, plus le risque de futurs problèmes cardiovasculaires augmente. Les scientifiques ont également constaté que les sujets atteints à la fois de CAA et d’une maladie rénale étaient plus à risque d’avoir des problèmes cardiovasculaires par rapport à ceux qui n’avaient qu’une calcification de l’aorte abdominale.
Joshua Lewis, auteur principal de l’étude, affirme que les maladies cardiaques sont souvent un tueur silencieux, car de nombreuses personnes ne se rendent pas compte qu’elles sont à risque ou qu’elles présentent des signes annonciateurs comme la calcification des artères abdominales ou coronaires. L’expert ajoute aussi que l’aorte abdominale fait partie des premiers endroits où le calcium s’accumule même avant d’atteindre le cœur. Reconnaître le problème dès le début permet de modifier son mode de vie et de suivre un traitement adapté afin d’empêcher le progrès de la maladie.
L’étude a également identifié les facteurs qui contribuent à l’apparition de la CAA. Il s’agit notamment d’une mauvaise alimentation, d’un mode de vie sédentaire, de tabagisme et de génétique. Les chercheurs espèrent que ces résultats pousseront les personnes à agir pour identifier leur risque avant qu’il ne soit trop tard.
Référence : Journal of the American Heart Association (2021) : « Prognostic Value of Abdominal Aortic Calcification: A Systematic Review and Meta‐Analysis of Observational Studies », Joshua Lewis et coll.