Cancer des ovaires : le talc n’en augmenterait pas les risques
Depuis plusieurs années, les spéculations d’un lien entre le talc et le cancer des ovaires ne cessent de se multiplier, sans pour autant jamais être confirmées. Mais une synthèse d’études, publiée mardi, est en train de mettre fin aux accusations et à l’inquiétude globale en révélant qu’il n’y a pas de lien entre les produits talqués et le cancer des ovaires.
Une étude nie le lien entre le cancer de l'ovaire et les produits talqués
L’étude menée par des scientifiques de plusieurs centres de recherche américains et portant sur 250 000 femmes aux Etats-Unis, n’a pas trouvé de lien entre l’usage de talc sur les parties génitales et le risque de cancer de l’ovaire. Bien que cette pratique ne soit plus très répandue chez les jeunes générations, certaines femmes continuent à utiliser du talc pour absorber odeurs intimes et humidité. En appliquant de la poudre talquée, soit directement sur les parties génitales, soit sur un sous-vêtement, on risquerait que le talc remonte jusqu’aux ovaires via le vagin et l’utérus.
Les spéculations d’un lien entre le cancer des ovaires et le talc ont vu le jour dans les années 1970, quand une inquiétude sur la contamination du talc par de l’amiante (qui est cancérigène) a été née. Par conséquence, des études ont alerté les utilisatrices de talc sur un risque plus élevé de cancer des ovaires. Toutefois, la fiabilité des résultats était douteuse, pour deux raisons : 1. le nombre des études menées en 50 ans a été faible ; 2. le cancer des ovaires est rare.
À la recherche d’une réponse convaincante, les Instituts nationaux de santé ont financé des chercheurs de divers centres de recherche américains pour la réalisation d’une synthèse de quatre grandes études. Le but : suivre 250 000 femmes aux Etats-Unis pendant une durée d’environ 11 ans. Le résultat n’a montré aucune différence statistique entre les femmes qui utilisaient et qui n’utilisaient pas de talc. Selon Kevin McConway, professeur de statistiques appliquées à The Open University, s’il existait vraiment un lien entre le talc et le cancer, le risque serait probablement faible.
Cette synthèse est, en fait, la plus grande et détaillée analyse jamais réalisée sur le sujet. Et comme le nombre des femmes utilisant des produits talqués s’amoindrit de plus en plus, les chercheurs n’auront probablement pas la possibilité de faire mieux à l’avenir.
Si vous souhaitez examiner plus de détail les résultats de la synthèse d'études, visitez le site de Jamanetwork.