La consommation importante de viande transformée augmente le risque de démence de presque 50 %

Par Claire Xavier

La surconsommation de viande n’est pas du tout bonne pour la santé, c’est un fait. Plusieurs sont les campagnes de prévention qui portent sur les conséquences qu’elle peut entraîner surtout s’il s’agit de viande transformée. On parle notamment d’une augmentation du taux de cholestérol, d’un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires, d’une prise de poids et plus encore. Mais une étude récente a identifié encore une répercussion que les produits transformés de ce genre peuvent engendrer. D’après des scientifiques britanniques de l’Université de Leeds, cela accroît considérablement le risque de développer une démence. Leurs travaux ont paru le 22 mars 2021 dans l’American Journal of Clinical Nutrition.

Manger trop de viande transformée augmente significativement le risque de démence

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Selon les résultats de l’étude, manger 25 grammes de viande transformée au quotidien, ce qui est l’équivalent d’une tranche de bacon, augmente de 44 % le risque de souffrir d’une démence. À titre d’information, ce trouble mental touche 5-8 % de la population mondiale de plus de 60 ans. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs britanniques ont analysé les données de 493 888 individus, fournies par la UK Biobank. Cette dernière présente une base de données assez large qui regroupe les informations génétiques et sanitaires approfondies d’environ 500 000 Britanniques.

L’auteur principal de l’étude, Huifeng Zhang, explique que les cas de démence s’amplifient à travers le monde et que l’alimentation peut y jouer un rôle. Il ajoute encore que, pareils à d’autres preuves scientifiques, les résultats de leur recherche évoquent le rapport entre la viande transformée et le risque élevé de différentes maladies non transmissibles.

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Concrètement, les scientifiques se sont intéressés au risque de démence en fonction du type de viande et de la fréquence de consommation. Ils ont ainsi constaté que les personnes qui mangeaient de la viande transformée en plus grande quantité présentaient 44 % plus de risque de souffrir de cette maladie mentale. Les hommes en sont plus sujets, ainsi que les fumeurs et les personnes obèses ou en surpoids, moins éduquées et ayant un apport alimentaire pauvre en fruits et légumes.

En revanche, les participants qui consommaient de la viande rouge non transformée à savoir bœuf, porc ou veau, étaient 19 % moins sujets à la démence à condition que la consommation ne dépasse pas 50 g par jour.

Référence : American Journal of Clinical Nutrition (2021) : « Meat consumption and risk of incident dementia: cohort study of 493,888 UK Biobank participants », Huifeng Zhang et coll.

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