Démence : la stimulation cognitive au bureau diminue le risque d’en souffrir à un âge avancé

Par Claire Xavier

Les activités destinées à la stimulation cognitive (lecture, écriture, puzzles, etc.) peuvent retarder de cinq ans l’apparition de la maladie d’Alzheimer, l’une des causes les plus communes de la démence. Ce sont les découvertes d’une étude scientifique publiée dans le journal Neurology et dont nous vous avons parlé le mois dernier. Dans l’article actuel, nous allons vous parler une nouvelle fois du rapport entre la stimulation intellectuelle et la démence. Plus concrètement, nous ferons le point sur une étude récente qui a associé le travail stimulant au risque diminué de démence. Les résultats ont paru le 19 août 2021 dans le British Medical Journal.

La stimulation cognitive au bureau réduit le risque de démence à un âge avancé

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Il s’agit plus concrètement d’une méta-analyse ayant étudié les données de plus de 123 000 personnes suivies pendant 17 ans en moyenne. Dirigée par une équipe scientifique internationale, la recherche s’est concentrée sur le rapport entre les facteurs associés au travail et les maladies chroniques, le handicap et la mortalité.

Enfin, les résultats ont révélé que les personnes ayant un travail stimulant la cognition présentaient un risque de démence plus faible. Ces découvertes sont restées probantes même après la prise en compte des facteurs de risque de démence. Les chercheurs ont également souligné que ce rapport ne varie pas entre les hommes et les femmes, ni entre les individus de moins et de plus de 60 ans. Il semble pourtant que l’association soit plus prononcée pour la maladie d’Alzheimer que pour les autres formes de démence.

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Mais comment au juste expliquer l’association entre la stimulation cognitive et le risque moins élevé de démence ? Les chercheurs présentent une hypothèse selon laquelle la stimulation mentale maintient des niveaux faibles de certaines protéines pouvant empêcher les cellules cérébrales de créer de nouvelles connexions.

Les auteurs rappellent pourtant qu’il s’agit d’une étude observationnelle et une relation causale ne peut pas donc être établie. Mais compte tenu du grand nombre des participants, les chercheurs suggèrent qu’il existe des mécanismes biologiques sous-jacents capables d’amplifier le risque de démence chez des individus n’exerçant pas un job stimulant le bien-être mental.

Référence :

British Medical Journal (août 2021) : « Cognitive stimulation in the workplace, plasma proteins, and risk of dementia: three analyses of population cohort studies », Mika Kivimäki et coll.

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