Coronavirus : la souche britannique est beaucoup plus mortelle que le variant classique

Par Claire Xavier

On continue au quotidien à apprendre des nouveautés à propos du nouveau coronavirus qui tourmente le monde depuis plus d’un an déjà. Le SARS-CoV-2, le virus à l’origine de la maladie au Covid-19, a muté plusieurs fois au cours de la dernière année et de nouvelles souches ne cessent pas de surgir. On connaît déjà le variant californien, sud-africain, anglais, brésilien, new-yorkais et ainsi de suite. Mais, c’est notamment la souche britannique qui inquiète le plus en vue de son taux de contagiosité et de mortalité assez élevé. Une étude présentée le 10 mars 2021 dans la revue médicale British Medical Journal, dénonce qu’en effet le variant anglais présente un niveau de mortalité considérablement supérieur à la souche classique du virus apparue pour la première fois en Chine fin décembre 2019.

Une étude dévoile que la souche britannique présente un taux de mortalité beaucoup plus élevé par rapport au variant classique du SARS-CoV-2

souche britannique plus mortelle et contagieuse que les variants classiques nouvelle étude anglaise

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Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs britanniques ont analysé les données de 54 906 patients infectés par la souche britannique (baptisée B.1.1.7) du coronavirus pour la période entre le 1 octobre 2020 et le 29 janvier 2021. Les experts ont comparé leur taux de décès à celui d’individus contaminés par les variants classiques. Au total, 227 personnes sont mortes de la souche britannique contre 141 du variant traditionnel.

souche britannique taux mortalité significativement plus important que les variants classiques nouvelle étude

D’après les chercheurs, la souche anglaise se révèle en moyenne 64 % plus mortelle que les variants classiques. Ils ajoutent aussi que ces chiffres peuvent grimper jusqu’à 104 % et que compte tenu de sa transmission rapide, le B.1.1.7 présente une menace à prendre obligatoirement au sérieux. Les scientifiques précisent encore que ce variant compte 23 mutations génétiques et qu’il serait entre 40 et 70 % plus contagieux que les souches précédentes.

Cette émergence de nouveaux variants diminue l’efficacité des vaccins, ce qui inquiète la population. À titre d’exemple, des scientifiques de l’Université de Columbia ont publié une étude dans la revue Nature selon laquelle des personnes ayant reçu les vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna, présentent une efficacité moindre contre les souches britannique et sud-africaine. En outre, le B.1.1.7 réduit également l’efficacité des traitements par anticorps monoclonaux.

Étude publiée dans British Medical Journal

Recherche parue dans la revue Nature

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