Que disent les études à propos de la prévention d’un second cancer ?

Par Claire Xavier

Les survivants du cancer sont des millions à travers le monde entier. Selon des experts, ce nombre continuera à augmenter significativement dans les prochaines années en vue de l’amélioration des traitements. Cependant, les patients qui ont guéri de cette maladie grave sont sujets à des répercussions physiques et psychologiques. Mais ce n’est pas tout. Dans plusieurs cas, ils restent à haut risque de récidive. Cela concerne particulièrement le cancer du poumon ainsi que celui du côlon et de l’œsophage. Les recherches révèlent pourtant que, dans certains cas, il est possible de réduire les risques d’un second cancer. Comment ?

Les changements à adopter pour diminuer le risque d’un second cancer

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Comme nous l’avons déjà laissé entendre, les survivants de cette maladie grave et parfois fatale, courent un risque de souffrir d’une autre forme qui pourrait toucher un organe différent. À ne pas confondre avec les récidives du premier cancer, le deuxième peut être causé par d’autres facteurs. Selon une étude publiée le 26 mars 2013 dans la revue Nature Reviews Clinical Oncology, il s’agit des trois facteurs suivants :

  • Une prédisposition génétique.
  • Un effet secondaire des traitements destinés au premier cancer. À titre d’exemple, la chimiothérapie et la radiothérapie peuvent entraîner des mutations cancéreuses.
  • Répercussion de la mauvaise hygiène de vie qui était responsable du cancer primaire : tabagisme et alcool, sédentarité, obésité.

Une étude récente parue en décembre 2020 dans le journal JAMA Network, dévoile que c’est notamment le mode de vie qui joue le rôle le plus important dans le développement d’un second cancer. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié les données de 1,54 millions de survivants entre 1992 et 2017. Concrètement, les hommes courent un risque 11 % plus élevé contre 10 % pour les femmes. En outre, le risque de mourir après le diagnostic du deuxième cancer grimpe considérablement : 45 % chez les hommes et 33 % chez les femmes.

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Le tabagisme et l’obésité sont les deux facteurs liés à l’hygiène de vie qui augmentent le plus le risque d’un second cancer. Selon l’étude susmentionnée, les personnes ayant souffert d’une tumeur cancéreuse liée au tabac présentent un plus grand risque d’en développer un deuxième causé par le tabagisme. La recherche pointe aussi que la majorité de ces survivants continuent à fumer. À titre d’information, le tabagisme est responsable de quatre cancers : du poumon, de la vessie, de l’œsophage et du pharynx.

Idem pour l’obésité. D’après les experts, les personnes qui ont guéri d’un néoplasme associé à l’obésité sont plus sujets à développer un deuxième toujours lié à ce facteur-là. Cette maladie métabolique est connue pour accélérer l’apparition du cancer colorectal et de celui du pancréas, de l’utérus et du foie.

Les recherches démontrent aussi que la plupart des personnes concernées n’ont pas tendance à modifier leur mode de vie, ce qui les rend à haut risque non seulement d’une récidive, mais aussi d’un deuxième cancer distinct.

Références :

Nature Reviews Clinical Oncology (2013) : « Aetiology, genetics and prevention of secondary neoplasms in adult cancer survivors », Lois B. Travis et collègues.

JAMA Network (2020) : « Association of First Primary Cancer With Risk of Subsequent Primary Cancer Among Survivors of Adult-Onset Cancers in the United States », Hyuna Sung et collègues.

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