Le risque de méningiome augmente si vous prenez le Lutéran ou le Lutényl

Par Hélène Proux
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La prise de Lutéran ou de Lutényl peut entraîner un sur-risque de méningiome qui augmente avec la dose utilisée, la durée du traitement et l’âge de la patiente, a annoncé l’Agence du médicament, il y a quelque temps.

Les femmes prenant les deux médicaments sont subies à un plus grand risque de méningiome

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Ces deux médicaments – acétate de nomégestrol (Lutenyl) et acétate de chlormadinone (Lutéran ), ainsi que leurs médicaments génériques, sont utilisés pour traiter les problèmes liés à la ménopause et à l’endométriose. Parfois, ils sont également prescrits comme contraceptifs. L’Agence du médicament (ANSM) a prévenu qu’ils augmentaient le risque de méningiome, des tumeurs bénignes situées au niveau des méninges, des tissus qui recouvrent et protègent le cerveau et la moelle épinière.

En outre, l’ANSM a déjà sonné l’alarme en février 2019. Les instructions d’utilisation de ces deux médicaments ont ensuite été révisées pour inclure le méningiome dans la liste des risques possibles.

Une étude épidémiologique, menée chez un grand nombre de patientes par le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare, réunissant l’Agence du médicament et l’Assurance maladie, a confirmé ces risques. Pour les buts de l’étude, ont été utilisées des données nationales de remboursement de l’Assurance Maladie sur plus de 3 millions de femmes ayant consommé l’un de ces médicaments entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2018.

6 mois de traitement triplent le risque

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Quelle est la conclusion de l’étude ? Il a été confirmé que les femmes exposées à ces médicaments affrontent un plus grand risque de méningiome et qu’en fonction de la dose, de la durée du traitement et de l’âge de la patiente, ce risque s’élève. Ainsi, les femmes traitées depuis plus de 6 mois voient le risque triplé. Il est multiplié par 12,5 après 5 ans de prise de Lutényl et par 7 après 3,5 ans de Lutéran.

À l’issue de cette étude, les experts de l’ANSM ont maintenu les ventes de ces médicaments au vu de leur intérêt thérapeutique pour certaines indications. Ils ont aussi demandé aux professionnels de santé d’informer les patientes sur le risque de méningiome, de réévaluer la pertinence de ce traitement en fonction des circonstances spécifiques et de limiter la durée de prise et la dose des médicaments sur ordonnance.

Si vous avez plus de 35 ans et vous êtes traitée par l’acétate de nomégestrol (Lutényl et médicaments génériques) ou l’acétate de chlormazone (médicaments lutérans et génériques) pendant plus de 5 ans, votre médecin peut vous recommander de réaliser une imagerie cérébrale (IRM).

Si vous êtes ou avez été traitée par l’acétate de nomégestrol (Lutenyl et générique) ou l’acétate de chlormadinone (Lutéran et générique) et que vous avez des symptômes évocateurs d’un méningiome (maux de tête fréquents, problèmes de vision ou d’audition, vertiges, troubles de mémoire), pensez consulter votre médecin qui vous prescrira une IRM.

Les deux médicaments en question sont en effet des progestatifs, dérivés de l’hormone progestérone. Ils sont utilisés pour traiter les troubles gynécologiques liés à l’insuffisance de progestérone, notamment avant la ménopause (règles irrégulières, syndrome prémenstruel, etc.), mais sont de même adaptés aux règles abondantes en cas de fibromes. Ils sont aussi bien utilisés pour traiter l’endométriose. Ces progestatifs sont très utiles pour obtenir une contraception efficace et/ou des aménorrhées thérapeutiques. Ils montrent de bons résultats aussi  chez les patients présentant des contre-indications aux oestroprogestatifs.

*Source : topsante.com

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