Combien d’heures faut-il dormir pour réduire le risque de démence ?

Par Claire Xavier

D’après les données de l’Inserm, environ 10 millions de nouveaux cas de démence sont enregistrés chaque année à travers le monde. Comme le sommeil est souvent perturbé chez ces patients, de plus en plus de données démontrent que « les cycles du sommeil avant même l’apparition de la démence sont aussi susceptibles de contribuer au développement de la maladie », affirme aussi l’Institut dans un communiqué de 20 avril 2021. Pour en savoir plus, des chercheurs franco-britanniques ont mené une vaste étude pendant 25 ans pour étudier le rapport entre le sommeil et le risque de démence. Qu’est-ce qu’ils ont découvert ?

Les petits dormeurs de 50-70 ans associés à un risque de démence plus élevé

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Des chercheurs français de l’Inserm et de l’Université de Paris ont travaillé en collaboration avec leurs collègues de l’University College London pour mieux comprendre le rapport entre le sommeil et le risque de démence. Pour ce faire, ils ont analysé les données, en particulier la qualité du sommeil, de près de 8000 Britanniques entre 1985 et 2015. Au début de l’étude, les participants étaient âgés de 35-55 ans et de 63-68 à sa fin. Pour fournir des données encore plus précises, à partir de 2012, environ 3900 volontaires ont porté une montre avec accéléromètre la nuit. Dans son communiqué, l’Inserm explique qu’ainsi, les experts ont pu « étudier le lien entre la durée du sommeil à différents âges, son évolution entre 50 et 70 ans, et le risque de survenue de démence sur une période allant jusqu’en mars 2019 ». Les résultats de l’étude ont paru le 20 avril dans la revue Nature Communications.

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Les chercheurs ont constaté que plus la durée de sommeil est réduite, plus le risque de démence est élevé. Plus concrètement, celui-ci augmente de 20 à 40 % chez les 50-60 ans dont le sommeil est inférieur ou égale à 6 heures par nuit. De plus, les adultes âgés de 50 à 70 ans dont la durée de sommeil est systématiquement courte, courent un risque de démence de 30 %.

Les résultats de cette vaste étude évoquent le rapport entre le sommeil et la santé cognitive. Et ce n’est pas quelque chose de nouveau. À titre d’information, une recherche récente a démontré que le traitement de l’apnée du sommeil permet de réduire le risque de démence.

Références :

Communiqué de l’Inserm (2021) : « Démence : des nuits plus courtes associées à un risque accru de développer la maladie ».

Nature Communications (2021) : « Association of sleep duration in middle and old age with incidence of dementia », Séverine Sabia et coll.

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