De la radiothérapie contre le coronavirus : est-ce efficace ?

Par Claire Xavier

En absence d’un traitement efficace ainsi que d’un vaccin officiellement autorisé, les scientifiques n’arrêtent pas leurs recherches d’un moyen capable de combattre le Covid-19. Cependant, depuis le déclenchement de la pandémie mondiale, des experts étudient l’efficacité de la radiothérapie contre le coronavirus. Plus précisément, ils l’utilisent pour irradier les poumons des patients atteints d’une forme grave du virus. Dans son entretien pour la revue scientifique La Recherche, Éric Deutsch, le chef du service de radiothérapie de Gustave Roussy, raconte plus sur cette méthode qui semble efficace.

L’efficacité de la radiothérapie contre le coronavirus

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Les scientifiques s’interrogent sur l’efficacité potentielle de la radiothérapie contre le coronavirus depuis la première vague au début de l’année. D’ailleurs, cette méthode ne date pas d’hier. Pendant les années 1930-1940, avant l’utilisation courante des antibiotiques, des médecins américains avaient utilisé avec succès des radiations à faible dose pour traiter des pneumonies d’origine virale ou bactérienne.

En effet, des études à propos de l’efficacité de la radiothérapie contre le coronavirus ont été réalisées dans des pays du monde entier y compris les États-Unis, l’Iran, l’Espagne, le Brésil et l’Inde. Les résultats se sont révélés assez prometteurs. Éric Deutsch explique que la radiothérapie à faibles doses est bien tolérée, qu’il n’y a pas d’aggravation importante causée par la radiation et que l’état de certains patients s’améliore. Oui, des nouvelles réellement encourageantes.

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En raison des comités de protection des personnes, de telles études n’ont pas été effectuées en France. Cependant, les chercheurs ont utilisé des souris de laboratoire ainsi que des échantillons de poumons humains pour mener ses propres expérimentations. L’équipe menée par Éric Deutsch a parvenu à la conclusion que les faibles doses d’irradiation étaient tout à fait capables de freiner la pneumopathie. Qui plus est, même des doses beaucoup plus faibles que celles employées dans les autres études, ont montré de l’efficacité.

Éric Deutsch précise encore que même à faibles doses, il existe des effets cancérigènes. Pourtant, entre 10 et 15 ans seraient nécessaires pour induire un cancer avec ces doses.

Découvrez l’entretien d’Éric Deutsch sur La Recherche

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