Les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques présentent un risque accru d’infection au coronavirus

Par Claire Xavier

Nous vous avons beaucoup parlé du syndrome des ovaires polykystiques au cours des deux derniers mois. Se caractérisant par la surproduction d’hormones masculines, une ovulation perturbée et des ovaires anormales, cette pathologie représente la cause d’infertilité la plus courante. À ne pas mentionner qu’elle peut entraîner d’autres problèmes de santé comme surpoids et diabète de type 2. Aujourd’hui, nous allons aborder une nouvelle fois le sujet à propos de ce trouble gynécologique, mais cette fois-ci en tant qu’un facteur de risque d’infection au coronavirus. C’est ce que vient de révéler une étude britannique.

Les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques courent un risque plus élevé d’infection au coronavirus

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Les femmes qui souffrent du syndrome des ovaires polykystiques présentent généralement un risque plus élevé d’une maladie métabolique dont diabète de type 2, stéatose hépatique non alcoolique et d’hypertension. Ces problèmes de santé sont tous identifiés comme des facteurs de risque d’infection au coronavirus. Pour mieux savoir donc si ce risque métabolique accru dans le SOPK se traduit également par un risque élevé de contracter le Covid-19, une équipe de chercheurs a réalisé une étude de cohorte au sein du Royaume-Uni en se servant de données issues de la première vague entre janvier et juillet 2020. La recherche était menée par l’Université de Birmingham et les résultats ont paru dans la revue European Journal of Endocrinology.

L’étude a porté sur 21 292 femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques et sur 78 310 femmes témoins saines. Les données utilisées pour les besoins de la recherche provenaient des dossiers des patientes des médecins généralistes britanniques.

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Après avoir analysé les données, les chercheurs ont constaté une augmentation de 51 % du risque d’infection au coronavirus chez les femmes avec un SOPK par rapport à celles qui n’en étaient pas atteintes.

La première auteure de l’étude, Anuradhaa Subramanian de l’Université de Birmingham, a déclaré : « Compte tenu de la prévalence importante du syndrome des ovaires polykystiques, ces résultats doivent être pris en compte lors de la conception d’une politique et de conseils en matière de santé publique à mesure que notre compréhension à l’égard du coronavirus évolue ».

Les auteurs précisent pourtant que leur étude ne fournit pas d’information à propos du risque de ces femmes de développer une forme sévère du virus ni du risque de complications éventuelles à long terme. Pour cela, des recherches supplémentaires seront nécessaires.

Sources :

Université de Birmingham

European Journal of Endocrinology

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