Tailler ou arracher le lierre, c’est un dilemme ! Comment s’en prendre pour l’éradiquer ?

Par Marie-Anne Lenormand
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Avez-vous supposé en plantant ce grimpeur il y a des années, qu’un jour vous chercheriez à tailler ou arracher le lierre ? Non, évidemment ! Vous ne pouviez pas savoir qu’il serait si envahissant. Alors, parallèlement avec les avantages, la plante présente aussi des inconvénients. Lesquels ?

L’ombre et la fraîcheur, c’est la sensation qu’on éprouve en regardant un mur ou toute une maison drapée de lierre. C’était l’objectif quand on a pris la décision de le planter. Aujourd’hui, on est dressé devant le dilemme, tailler ou arracher le lierre. Quand et comment ? Est-ce facile de le déraciner entièrement ? Il faut considérer sous tous les angles.

Pourquoi tailler ou arracher le lierre ?

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L’image idyllique d’une maison de campagne est attendrissante. Surtout si elle laisse songer au calme et à la sérénité. Le lierre s’est agrippé comme avec des griffes invisibles sur les murs. Vous remercierez ce grimpeur s’il couvre un mur au nord sans perspective. Il cache les inégalités et la laideur d’une part, mais d’autre part, il envahit à telle force qu’il devient destructif.  Le mur ne peut pas respirer et commence à accumuler de l’humidité. En conséquence, il est à deux pas de la moisissure. La taille biannuelle « dompte » le grimpement sauvage et envahissant. C’est une façon sûre de contrôler.

Le lierre sur un arbre cause d’autres dégâts. Gainé par les coureurs du lierre, l’arbre devient vulnérable face au vent déchaîné et aux  rafales de la neige. Les feuilles empêchent l’accès de la lumière.

Force est de constater que tous les lierres ne sont pas destructifs et envahissants, et il faut les distinguer. La vigne vierge, la vigne croisée et la glycine américaine sont toutes des variations à feuilles caduques non invasives qui offrent du nectar aux pollinisateurs, des baies aux oiseaux ou des relations symbiotiques avec les arbres. Ces bienfaits ne sont pas inhérents au lierre anglais (Hedera helix). Si vous le plantez comme couvre-sol ou cache-mur, vous le regretterez bien un jour. On connaît plein de forêts où cette variété conquiert les espaces comme des lianes. Dès que le lierre anglais prend le dessus, il menace l’écosystème à proximité, étouffe la végétation voisine et abrite les sites de nidification des ravageurs. Que faire alors, tailler ou arracher le lierre ?

Quand et comment tailler le lierre sur un arbre ?

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Tout comme les lianes, le lierre se fait un chemin vers le haut, cherchant de la lumière. Son agressivité arrive jusqu’à l’absorption des nutriments nécessaires aux autres plantes. Pour cela et pour le fait qu’il peut dissimuler des problèmes sous-jacents, il faut le supprimer.

Les arboculteurs déconseillent d’arracher, parce que l’écorce de l’arbre se déchire. Il sera mieux de couper au niveau des racines. Privée de sa force et de ses nutriments, la plante meurt et finit par lâcher l’arbre et tomber. Après avoir coupé autant de vigne que possible, déterrez le système racinaire pour empêcher toute croissance future. Attention à protéger les racines des arbres et des plantes voisines. Vous pouvez utiliser un herbicide, mais c’est un double tranchant. Ne l’appliquez pas directement sur le lierre, mais sur ses racines. Après la taille, elles devraient devenir visibles et accessibles.

Enfin, retirez tous les débris de lierre et continuez à surveiller la croissance future. Le lierre envahissant est difficile à éradiquer. Alors ne soyez pas surpris si cela revient. Paillez la base de vos arbres pour aider à étouffer toute croissance et éliminez les premiers signes de lierre lorsqu’ils apparaissent pour garder la situation sous contrôle.

À savoir que si les feuilles sont trois, il s’agit du lierre toxique. Sa couleur est soit verte, soit dans une combinaison rougeâtre. Il a des fruits blancs translucides distincts. Restez à l’écart et manipulez avec des gants.

Tailler ou arracher le lierre ? Laquelle des activités est à préférer ?

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Ce que vous choisissez de faire dépend de l’estimation des dégâts et du terrain envahi. Si vous avez une expérience avec les ronces, vous pouvez appliquer les méthodes utilisées pour les supprimer.

Ayez en vue que ni le sel, ni le vinaigre, ni même un désherbant auront l’effet et l’efficacité recherchés. Mettez des gants et coupez le plus bas possible. Si vous ne pouvez pas attendre, coupez à des hauteurs différentes pour arrêter la nutrition vers les coureurs.

Soyez averti pour ne pas arracher s’il s’agit d’un arbre ou d’un mur, mais seulement pour un couvre-sol. L’arbre pourrait être dépourvu d’écorce, tandis que le mur pourrait avoir besoin de maçonnerie et de peinture.

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