La vie sédentaire augmente le risque de décès par coronavirus
Comme nous le savons tous, les personnes âgées et celles qui souffrent d’une maladie chronique sont le plus à risque de développer une forme grave du coronavirus et de mourir. Mais il s’avère qu’il existe encore un facteur de risque à prendre en considération : la vie sédentaire. Selon une étude publiée hier, le 13 avril 2021, dans le British Journal of Sports Medicine, le manque d’activité physique est associé à un risque plus élevé de conséquences sévères liées au Covid-19 y compris un décès.
La vie sédentaire associée à un risque plus élevé de décès par coronavirus
La vie sédentaire en tant qu’un facteur de risque de développer une forme sévère du coronavirus, n’avait pas encore été explorée. Pour en savoir plus, des chercheurs américains ont organisé une étude sur 48 440 adultes âgés en moyenne de 47 ans et contaminés par le virus entre janvier et octobre 2020, aux États-Unis. Parmi les participants, 62 % étaient des femmes. L’indice de masse corporelle des patients était évalué en moyenne de 31, ce qui est extrêmement proche d’obésité. En ce qui concerne la présence de pathologies, près de la moitié de ces personnes ne souffraient d’aucune maladie considérée comme un facteur de risque à savoir diabète, bronchopneumopathie chronique, cancer, trouble cardiovasculaire ou rénal.
Concrètement, environ 20 % des malades présentaient un des facteurs de risque susmentionnés contre 32 % qui en avait deux ou plus. Le niveau d’activité physique de ces personnes était également évalué.
Sur ces 48 440 adultes, 9 % ont été admis à l’hôpital et 2 % sont morts. Après avoir analysé les données et pris en compte des particularités comme âge, origine ethnique et maladies préalables, les chercheurs ont découvert certaines similitudes entre la vie sédentaire et le risque de répercussions graves du virus. Les personnes sédentaires touchées par le coronavirus se sont révélées plus de deux fois plus sujettes à une hospitalisation par rapport à celles qui étaient plus actives et 73 % plus susceptibles de nécessiter une réanimation. À cela s’ajoute aussi leur risque 2,5 fois plus accru de mourir du virus.
Les malades qui ne pratiquaient aucune activité physique présentaient, eux aussi, un risque plus élevé d’être hospitalisés et de mourir du Covid-19. Cependant, les chercheurs précisent que leurs découvertes ne permettent pas de confirmer le rapport direct entre les deux phénomènes.
Référence : British Journal of Sports Medicine (2021) : « Physical inactivity is associated with a higher risk for severe COVID-19 outcomes: a study in 48 440 adult patients », Robert Sallis et coll.