Risque de myocardite et de péricardite : la HAS déconseille le vaccin Moderna pour les moins de 30 ans
Face aux nouvelles découvertes d’une étude française, la Haute Autorité de Santé (HAS) déconseille le recours au vaccin Moderna pour les moins de 30 ans en raison de risque accru de myocardites et de péricardites. Réalisée par la structure Epi-Phare, cette vaste recherche a été publiée hier, le 8 novembre 2021. Ce que l’on sait.
Une étude française confirme que le vaccin Moderna augmente le risque de myocardites et de péricardites
Avant de passer aux détails, clarifions d’abord que ces deux troubles présentent en effets des inflammations du cœur. La myocardite atteint le myocarde soit le principal muscle cardiaque, tandis que la péricardite touche le péricarde, c’est-à-dire la membrane qui enveloppe le cœur.
Pour les besoins de son étude, Epi-Phare a étudié les données des personnes âgées de 12 à 50 ans et hospitalisées en France notamment pour l’une de ces deux inflammations cardiaques pour la période entre le 15 mai et le 31 août 2021 au cours de laquelle 919 cas de myocardite et 917 cas de péricardite ont survenu. Cette étude confirme donc que les vaccins à ARN messager, Pfizer/BioNTech et surtout Moderna, augmentent le risque de ces maladies-là dans les sept jours suivant la vaccination.
« L’association avec le risque de myocardite apparaît particulièrement marquée chez les jeunes hommes de moins de 30 ans, en particulier au décours de la deuxième dose du vaccin Moderna, conduisant à un excès de cas atteignant de l’ordre de 132 par un million de doses dans cette tranche de la population. », peut-on lire dans le communiqué publié sur le site officiel d’Epi-Phare.
Compte tenu de ses résultats inquiétants, la Haute Autorité de Santé « recommande, pour la population âgée de moins de 30 ans et dès lors qu’il est disponible, le recours au vaccin Comirnaty qu’il s’agisse du schéma de primovaccination ou du rappel. ». En revanche, l’Agence sanitaire recommande que le vaccin Moderna, « dont l’efficacité vaccinale paraît un peu meilleure, puisse être utilisé en primovaccination (en dose complète de 100 µg) et pour l’administration d’une dose de rappel en demi-dose (50 µg) chez les sujets âgés de plus de 30 ans ».
Rappelons que le risque de ces inflammations cardiaques induit par les vaccins à ARN messager ne date pas du tout d’hier. En avril dernier, Israël a enquêté la myocardite en tant qu’un effet secondaire du vaccin Pfizer. Ensuite, des cas de myocardites ont été signalés aux États-Unis avant d’apparaître aux pays nordiques.
Références :
Epi-Phare (novembre 2021) : « Myocardite et péricardite après la vaccination Covid-19 ».
Haute Autorité de Santé (novembre 2021) : « Stratégie de vaccination contre la Covid-19 – Place du vaccin à ARNm SPIKEVAX ».