Selon l’Académie nationale de médecine, les prélèvements nasopharyngés présentent des risques
Méthode de référence pour le dépistage du SARS-CoV-2, le virus à l’origine de la maladie à Covid-19, les tests par prélèvements nasopharyngés sont largement utilisés depuis le déclenchement de la pandémie de coronavirus. Et bien que certains experts travaillent sur le développement de nouvelles approches de détection moins invasives telles que le prélèvement de peau, celui du nasopharynx reste actuellement le seul pouvant dépister le virus. Il n’est pas d’ailleurs sans risque pour la santé. L’Académie nationale de médecine fait le point dans son communiqué publié le 8 avril 2021.
Dépistage du coronavirus : l’Académie de médecine alerte sur des risques liés aux prélèvements nasopharyngés
Outre pour le test RT-PCR, l’écouvillonnage nasal est également nécessaire pour la réalisation d’un test antigénique. Mais compte tenu que ce type de prélèvement se multiplie et se répète considérablement et qu’il est parfois réalisé dans des conditions inadaptées, l’Académie nationale de médecine a publié un communiqué pour alerter sur les risques encourus.
L’Académie explique qu’il existe des complications bénignes telles qu’un désagrément, une douleur ou un saignement en ajoutant aussi que des répercussions graves sont rapportées depuis quelques semaines. Elles incluent « des brèches de l’étage antérieur de la base du crâne associées à un risque de méningite ». Le risque d’apparition de lésions est également présent. Quelles pratiques faut-il respecter ?
Tout d’abord, l’Académie nationale de médecine recommande de bien s’informer sur antécédents accidentels ou chirurgicaux possibles de la sphère ORL. Des avis concernant la posture de la tête ont été également fournis : celle-ci doit être en position naturelle, le menton parallèle au sol. En outre, les mouvements de l’écouvillon doivent suivre horizontalement le plancher de la cavité nasale et non pas de l’introduire vers le haut, en direction de la base du crâne.
L’Académie conseille fortement de réserver les prélèvements nasopharyngés aux professionnels de santé qui en sont spécialement formés. Les prélèvements salivaires sont à privilégier chez les enfants pour la sécurité de ceux-ci. La société évoque une attention importante à propos des auto-tests où l’écouvillonnage trop profond et dirigé dans la mauvaise direction peut devenir assez dangereux.
Référence : Académie nationale de médecine (2021) : « Les prélèvements nasopharyngés ne sont pas sans risque ».