Manger salé pourrait réduire les défenses immunitaires de l’organisme

Par Claire Xavier

Comme nous le savons tous, les conséquences de la consommation excessive de sel pour la santé sont assez graves. Dans ce contexte, les effets de cet ingrédient indispensable de notre alimentation font l’objet de plusieurs études scientifiques au cours des années. La plus récente dont les résultats ont paru le 28 avril 2021 dans la revue Circulation, a révélé un impact inquiétant sur l’immunité. Il en ressort plus concrètement que manger salé « étoufferait » les cellules immunitaires.

Manger salé présente des risques graves pour le système immunitaire

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Des recherches précédentes ont dévoilé que la consommation importante de sel est capable d’affaiblir le système immunitaire en freinant l’action des globules blancs dont la mission est de manger les cellules infectées. Aujourd’hui, grâce à l’étude de chercheurs de Max Delbrück Center à Berlin, on sait plus à propos de la manière dont le sel impacte les défenses immunitaires, en particulier de son mécanisme d’action. Selon les experts allemands, manger salé « étoufferait » les cellules immunitaires en bloquant la respiration des mitochondries.

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont analysé le métabolisme des cellules immunitaires des humains et des souris après une exposition élevée à sel. Trois heures plus tard, ils ont constaté que le sel a empêché le fonctionnement normal des mitochondries qui jouent un rôle primordial dans la respiration cellulaire. La principale auteure de l’étude, Sabrina Geisberger a expliqué que cette perturbation a entraîné une production inférieure d’ATP (le carburant alimentant les cellules et leur permettant ainsi de produire des protéines et d’autres molécules) et une consommation réduite d’oxygène.

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Cependant, un paradoxe a été constaté : la respiration mitochondriale perturbée a engendré une maturation différente des monocytes, ce qui a renforcé la réponse immunitaire. Ces derniers sont les précurseurs des macrophages responsables du nettoyage des microbes morts. Malgré cette capacité accrue de lutter contre des infections bactériennes, les chercheurs notent qu’ainsi le risque cardiovasculaire peut également augmenter.

Les scientifiques ont étudié l’impact d’une pizza contenant 10 grammes de sel sur des hommes. Heureusement, l’effet semble transitoire, car huit heures après le repas, il était à peine mesurable. Alors que c’est une bonne nouvelle, cela ne veut pas dire qu’il faut avoir la main lourde avec le sel. Au contraire ! Manger salé augmente significativement le risque d’hypertension, des maladies cardiovasculaires, des calculs rénaux et d’autres pathologies graves.

Référence : Circulation (2021) : « Salt Transiently Inhibits Mitochondrial Energetics in Mononuclear Phagocytes », Sabrina Geisberger et coll.

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