Covid-19 : la maladie PIMS rare chez l’enfant enfin expliquée par une étude

Par Claire Xavier
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Comme nous le savons tous, le Covid-19 se manifeste différemment chez les enfants et chez les adultes. Dans la majorité des cas, les petits présentent moins de symptômes ou développent tout simplement une forme asymptomatique. Cependant, dans certains cas, on observe une réponse immunitaire assez rare qui survient dans les 4 à 5 semaines suivant l’infection par SARS-CoV-2 et qui déclenche des réactions potentiellement mortelles. Il s’agit notamment de la maladie PIMS dont nous vous avons récemment parlé. Une étude récente menée par des chercheurs de Yale et publiée le 11 mai 2021 dans la revue Immunity, donne plus de clarté.

Maladie PIMS : le syndrome post-Covid chez l’enfant enfin expliqué

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Alors que de nombreux enfants contaminés par le Covid-19 demeurent asymptomatiques ou non diagnostiqués, environ un enfant sur 1000 présente un syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique. Baptisé le syndrome PIMS, celui-ci a touché 501 gosses en France jusqu’au 25 avril. Comme nous venons de mentionner, il survient dans les 5 semaines suivant l’infection et se caractérise par fièvre, douleurs abdominales, vomissements et/ou diarrhée, éruption cutanée, problèmes cardiovasculaires et neurologiques. Diagnostiquée à un stade précoce, la maladie PIMS peut être traitée facilement grâce à des immunosuppresseurs comme les stéroïdes. Si non, elle peut être fatale.

Carrie Lucas, professeur adjoint d’immunobiologie à l’Université de Yale et auteure principale de l’étude, voulait savoir pourquoi cette réponse immunitaire « se produit en absence du virus ainsi que d’une réponse antivirale et notamment chez les jeunes enfants », note Science Daily.

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Pour en savoir plus, Lucas et son équipe scientifique ont testé le sang d’enfants atteints de la maladie PIMS, d’adultes présentant des symptômes graves du Covid-19, ainsi que d’enfants et d’adultes en bonne santé. Les résultats ont dévoilé que les gosses touchés par ce syndrome inflammatoire rare présentaient des anomalies de leur système immunitaire par rapport aux autres groupes. Plus concrètement, les enfants avec PIMS avaient des taux élevés d’alarmines, des molécules appartenant au système immunitaire inné. Ce dernier se mobilise rapidement pour répondre à tous les types d’infection.

« D’un côté, l’immunité innée peut être plus active chez les enfants infectés par un virus », explique Lucas en ajoutant que « De l’autre côte, dans certains cas rares, elle peut être stimulée d’une manière excessive et contribuer ainsi à cette maladie inflammatoire ».

Lucas suggère que la réponse immunitaire initiale concernant ces cas rares déclenche une réaction qui endommage les tissus sains. Par conséquent, ceux-ci deviennent plus susceptibles aux attaques des auto-anticorps.

Références :

Immunity (mai 2021) : « Immune dysregulation and autoreactivity correlate with disease severity in SARS-CoV-2-associated multisystem inflammatory syndrome in children », Carrie Lucas et coll.

Science Daily (mai 2021) : « Rare COVID-19 response in children explained »,



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