Gorille guéri du Covid-19 grâce à un traitement à base d’anticorps monoclonaux
Le 11 janvier dernier, les dirigeants du zoo à San Diego en Californie, ainsi que le gouverneur de l’État, ont annoncé qu’un groupe de gorilles avait été testé positif au coronavirus. Une transmission éventuelle de l’homme à l’animal était suspectée. Ce lundi 25 janvier, l’établissement a confirmé qu’un grand singe a pu surmonter la maladie grâce à une thérapie expérimentale aux anticorps. Le gorille guéri du Covid-19 s’appelle Winston âgé de 48 ans.
Un gorille guéri du Covid-19 dans le zoo californien
Crédit photo : Los Angeles Times
Selon l’association gérante du parc animalier, les animaux auraient été contaminés par un employé asymptomatique muni pourtant de gants. Rappelons que les gorilles partagent environ 98 % de l’ADN de l’Homme et sont vulnérables aux virus humains tels que la grippe et la varicelle. De plus, des études scientifiques ont démontré que certains primates peuvent se contaminer par le virus du SARS-CoV-2. Néanmoins, il s’agit d’un premier cas de transmission naturelle du virus aux grands singes.
Un communiqué publié par les dirigeants du jardin zoologique annonce que les gorilles étaient infectés par la nouvelle souche circulant actuellement dans le pays. C’est notamment le variant californien du Covid-19 qui se propage à grande vitesse et qui se révèle très contagieux. Les grands singes présentaient des symptômes propres au virus comme une toux légère, des épisodes de léthargie, du nez bouché ou qui coule.
Winston, le gorille guéri du Covid-19, souffrait de pneumonie ainsi que d’une maladie cardiaque et a reçu une thérapie expérimentale à base d’anticorps de synthèse. Son traitement consistait en antibiotiques, en un cocktail de médicaments pour le cœur et en anticorps monoclonaux. Plus précisément, ce sont des anticorps de synthèse injectés par intraveineuse dont la « mission » est d’imiter l’action naturelle du système immunitaire. Le personnel soignant Winston suggère que ce sont notamment les anticorps ayant contribué à sa guérison.
La thérapie à base d’anticorps monoclonaux a été autorisé aux États-Unis en novembre et avait été utilisé pour le traitement expérimental en octobre de l’ancien président Donald Trump. D’ailleurs, le zoo précise que le traitement reçu par le gorille ne s’applique pas aux humains. Un vaccin anti-coronavirus destiné à un usage animal est désormais envisagé.