Le déficit en omega-3 pendant la grossesse affecte le développement cérébral chez l’enfant

Par Claire Xavier

Indispensables au développement et au bon fonctionnement de l’organisme, les acides gras oméga-3 offrent de nombreuses vertus pour la santé. Ils protègent contre les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, boostent le flux sanguin vers le cerveau, favorisent la mémoire et l’humeur et plus encore. En bref, ils jouent un rôle essentiel pour le développement du cerveau. Dans ce contexte, une étude scientifique a montré qu’un déficit en oméga-3 pendant la grossesse affecte le réseau neuronal des petits. Explication !

Les acides gras oméga-3 sont essentiels au développement des fonctions cérébrales

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On a déjà clarifié que les acides gras oméga-3 sont particulièrement importants pour le développement du cerveau. On se les procure à partir de l’alimentation : poissons gras (saumon, maquereau, huile de foie de morue, sardines), huile de colza, graines de lin et de chia, noix, etc. Pendant la grossesse et la lactation, les oméga-3 s’accumulent massivement dans le cerveau de bébé. Voilà pourquoi, l’alimentation de la future maman est si importante. Et que se passe-t-il en cas de déficit en oméga-3 chez la mère ?

À titre d’information, des données scientifiques ont déjà prouvé que les apports insuffisants en oméga-3 chez la mère pendant la période périnatale représente un facteur de risque du développement des troubles cognitifs chez l’enfant comme langage, mémoire et encore apprentissage. Cependant, on ne savait pas quel est le mécanisme responsable. Plusieurs scientifiques ont travaillé ensemble afin d’étudier plus profondément ce sujet. Il s’agit plus précisément des chercheurs INRAE et de l’université de Bordeaux en collaboration avec les Universités canadiennes Laval et Toronto, l’Inserm et d’autres partenaires. Leur étude est parue lundi 30 novembre dans la revue Nature Communications.

Les auteurs de l’étude se sont interrogés sur un type cellulaire particulier du cerveau qui joue un rôle dans la construction des réseaux neuronaux de la mémoire. Il s’agit des cellules microgliales.

Le déficit en oméga-3 chez la mère lors de la grossesse altère les fonctions cognitives des petits

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Dans son communiqué de presse, Inserm explique que lors du processus de développement du cerveau, les susmentionnées cellules microgligales forment les réseaux neuronaux. Pour ce faire, elles détruisent les synapses inutiles, des liens de connexion entre les neurones et gardent les synapses nécessaires pour le bon fonctionnement du cerveau.

Les auteurs de l’étude ont utilisé des souris de laboratoire pour mieux comprendre si l’apport alimentaire en oméga-3 de la mère et celui du cerveau du petit, affectait l’activité des cellules microgligales.

Cette étude montre pour la première fois que le déficit en oméga-3 chez la mère affecte l’activité des cellules microgligales du cerveau des petits. Plus précisément, les résultats ont dévoilé que le fonctionnement de ces cellules devient anormal et hyperphagique. Autrement dit, elles ne sont plus capables de reconnaître les synapses à supprimer et en éliminent trop. Par conséquent, le réseau neuronal est mal formé, ce qui altère la mémoire des petits. Les chercheurs ont aussi identifié les mécanismes moléculaires responsables de cette activité anormale.

Les études effectuées sur des animaux ouvrent de nouvelles pistes prometteuses de recherche chez l’humain afin de mieux comprendre le rapport entre les acides gras oméga-3 et les fonctions cérébrales.

Sources :

Communiqué de presse de l’Inserm

Nature Communications

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