Contamination par coronavirus durant la grossesse : on sait plus sur les risques
Depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19, les femmes enceintes sont considérées à haut risque à partir du troisième trimestre et surtout en vue de leur système immunitaire affaibli. Mais ce n’est pas le cas au Royaume-Uni où leur risque est évalué comme plutôt modéré. Mais de quoi s’agit-il au juste ? Alors, une étude britannique a porté sur les risques variés d’une contamination par coronavirus durant la grossesse. On vous explique !
Les risques de la contamination par coronavirus observés par des chercheurs anglais
Jusqu’ici, on ne disposait pas d’information fiable à propos des femmes enceintes et les fœtus. Heureusement, les découvertes ne tardaient pas à venir. Ainsi, on connaît déjà la transmission intra-utérine de Covid-19 via le placenta ainsi que le transfert d’anticorps de la maman au bébé. Des chercheurs anglais de l’Imperial College de Londres sont allés plus loin et ont décrypté les risques d’une contamination par coronavirus pendant la gestation. Leurs travaux ont paru dans la revue Ultrasound in Obstetrics & Gynaecology le 23 février 2021.
L’étude a porté sur environ 4000 femmes enceintes en Angleterre et aux États-Unis avec une infection au coronavirus confirmée ou suspectée. Tout d’abord, les experts ont constaté que le risque d’une fausse couche, d’accoucher un bébé mort-né ou de petits poids et de décès prématuré de l’enfant, est assez inférieur. Des constats particulièrement rassurants. Concrètement, sur les 2398 participantes américaines, seules 5 ont fait une fausse couche et 10 une mortinaissance, soit respectivement 0,2 et 0,4 %. Quant aux 1606 femmes britanniques, il y avait 23 avortements spontanés et 10 bébés mort-nés, soit 1,4 et 0,5 %. Les chercheurs précisent qu’il s’agit d’un risque pas plus accru que la moyenne.
Qu’en est-il des autres risques ? Alors, les résultats de l’étude ont révélé que les femmes enceintes atteintes du Covid-19 accouchaient le plus souvent prématurément. En chiffres, cela représente 12% des accouchements, une proportion plus élevée que prévu, basée sur les données nationales historiques et contemporaines.
Lors de l’étude, 12 patientes sont décédées. Et bien que les morts maternelles soient peu fréquentes, le taux, comparé aux données démographiques du Royaume-Uni et des États-Unis, était plus élevé que prévu. Cela s’explique probablement par la sous-estimation des femmes atteintes d’une contamination par coronavirus bénigne ou asymptomatique pendant leur grossesse.
Étude disponible sur Ultrasound in Obstetrics & Gynaecology